Du cul dans un parking des Highlands

L’autre soir je suis allé voir le film de John Cameron Mitchell, Shortbus. Il est le neveu d’un copain qui m’accompagnait donc c’était un peu bizarre. C’était comme une première, sans les grosses bagnoles, les modèles, le manque total de fête. D’accord, c’était pas du tout ça. Un peu comme le film ça se passait dans ma tête. Mais je peux toujours rêver en janvier à Inverness …

C’était ma première visite à la Screen Machine, une idée de génie pour faire voir les films aux communes pommées des Highlands et des Îles. À vrai dire c’est un camion qui déplie pour faire un cinéma. Le théâtre d’Inverness, Eden Court est en pleine reconstruction pour figurer en vedette pendant l’Année Écossaise de Culture des Highlands et normalement doit rouvrir avant la fin de l’année. Cependant la Screen Machine, dans le parking de la piscine et centre de sports municipale, prend le rôle du cinéma artistique du coin.

C’était pas facile de trouver un billet. Apparemment on réserve à l’internet et puis on passe prendre les billets au Floral Hall, un jardin botanique (qui vaut sa propre visite) à côté du parking. Au guichet on trouve que ça marche pas jusqu’à une demi-heure avant le film. Peut-être bien que c’est marqué sur leur site, mais j’ai rien remarqué. La réceptioniste du jardin m’a dit qu’on peut aussi acheter des billets au centre commerciale, mais je connais personne qui est au courant.

De toutes façons, on est arrivé, on a pris les billets et on a fait la queue en dehors du camion / cinéma. Le mec est vite venu nous ouvrir et on s’est trouvé en compagnie des dix autres de l’assistance. À l’intérieur on se dirait chez Doctor Who, un vrai tardis incroyable. Comment ils font pour le remettre sur le camion j’en sais rien, mais heureusement des ingénieurs fûtés en connaissent les secrets! C’était génial. Quelle idée super! On se dirait dans un vrai cinéma. Il y avait un gros centrale de chauffage qui faisait bien son truc et le bruit du vent rageur de l’ouest nous gênait que de temps en temps. Normalement il sera un cinéma idéal. A la longue les chaises n’étaient pas tellement confortables, mais mon cul en a souffert de pire dans de vrais cinémas. Et les gens de service étaient cools aussi, pas renfermés du tout.

Le film était intéressant – un peu drame de télé pour moi avec plein d’histoires qui s’entremêlaient dans le milieu du club du titre. Il y a plein de baise qui est apparemment de la vraie et même un coup de foutre. Il y a un peu de tout pour tous les goûts, qui doit donc déplaire à la plupart des gens, mais c’est bien une qualité dans un film qui discute la communauté. C’est un peu Amélie Poulain, un peu énormément cul, un peu tolérant et j’ai vu et entendu des choses qui ne me sont jamais passées dans la tête jusque là. À deux ou trois moments ça risque de choquer pour de vrai en touchant les liaisons intergénérationelles et l’importance de l’orgasme dans le couple, mais je suppose que le milieu de choc aura peut-être assez tendu le tissu du film normal. J’ai pas apprécié le stalker bon gars, même s’il s’est révélé en héros vers la fin. Pour moi on devrait tous acheter des rideaux aux gens de New York à fin qu’ils auront un peu de confidentialité chez eux.

Ça valait bien les £5.50. Allez voir vous-mêmes. Moi je vais maintenant regarder le premier film de Mitchell, Hedwig and the Angry Inch, en DVD.

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